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Cabaret :
bar, débit de boisson.

Cahiers de doléances :
cahiers tenus à tous les niveaux (paroisse, guilde, baillage, etc.) de la procédure électorale pour les Etats Généraux de 1789.

"ça ira" :
chanson révolutionnaire entendue pour la première fois en 1790, avec des couplets violemment anti-aristocratiques ajoutés à partir de 1793.

Caisse d'escompte :
banque d’escompte créée par Turgot en 1776 et modifiée par ses successeurs, base du crédit du gouvernement dans les dernières années de l’Ancien Régime ; abolie en 1793.

Calotin :
de "calotte" ; nom populaire et péjoratif pour les prêtres et, par extension, pour les partisans du clergé non-jureur.

Canton :
subdivision administrative du département entre les niveaux du district et de la commune ; particulièrement important pendant la période du Directoire.

Capitainerie (Ancien Régime) :
office ou zone de juridiction du capitaine de la chasse royale.

Capitaliste :
personne à l’aise (pas capitaliste dans le sens habituel) dégageant ses revenus d’investissements en actions, annuités, etc., et d’autres opérations financières.

Capitation :
taxe individuelle créée en 1695 et supposée peser sur les nobles, bien qu’en fait elle soit en général calculée sur la base sur la base des registres de la taille.

Capitouls (Ancien Régime) :
magistrats municipaux de Toulouse.

Carmagnole :
veste originaire de Savoie qui, en 1793, est devenue un emblème révolutionnaire. Par extension une danse révolutionnaire, une chanson, un combattant ou un soldat de la République.

Cas prévôtaux (Ancien Régime) :
infractions relevant de la juridiction des prévôts de la maréchaussée, qui étaient chargés de la sécurité interne et de la police.

Casuel :
gratifications de tout office mais, en particulier, ceux que les prêtres de paroisses tiraient des baptêmes, des mariages, des funérailles, etc. Les droits casuels étaient des revenus seigneuriaux qui tombaient régulièrement (exemple : lods et ventes).

Cens (Ancien Régime) :
impôt que les paysans étaient obligés de payer à leurs seigneurs. Rarement élevé vers 1789, il était pourtant perçu comme le symbole classique de la dépendance féodale.

Cens électoral :
condition de propriété requise pour la franchise introduite par la Révolution.

Censive (Ancien Régime) :
1/ propriété sur laquelle le cens était payable ;
2/ synonyme de cens.

Centième denier ( Ancien Régime)
taxe de 1 % sur les transactions concernant la propriété et les offices vénaux.

Cercles constitutionnels :
clubs composés de sympathisants pro-républicains : créés à Paris et dans les villes de province à partir de la mi-1797.

Certificat de civisme :
document prouvant l’orthodoxie politique et les vertus civiques délivrés sous la Terreur, habituellement par les comités de surveillance.

Chambre des Communes :
voir "communes".

Chambre des enquêtes :
voir "Parlements".

Chambre des requêtes :
voir "Parlements".

Champart (Ancien Régime) :
taxe seigneuriale généralement élevée et très détestée, basée sur une fraction (qui variait d’un à deux tiers en fonction des régions) de la moisson de grain des paysans.

Chasse (droit de) (Ancien Régime) :
monopole absolu de chasse dont bénéficiaient les nobles et les seigneurs.

Châtelet :
la plus importante juridiction civile et criminelle de la France d’Ancien Régime, située à Paris. Le Grand Châtelet était sa prison.

Chauffeurs (néologisme 1797) :
bandes de bandits (en particulier dans le Nord et l’Ouest de la France) qui torturaient leurs victimes en leur brûlant les pieds pour découvrir la cachette de leurs biens.

Chef-lieu :
capitale administrative (d’un département, d’un district, etc.)

Chevaliers du poignard :
nom donné à des nobles qui, dans une manifestation publique de soutien à Louis XVI (et, peut-être, avec l’intention de l’enlever) envahirent les Tuileries le 28 février 1791.

Chiffonistes, chiffonniers :
nom pour les membres de bandes anti-royalistes en Arles et dans le midi.

Chouans :
insurgés royalistes (essentiellement des paysans) dans l’Ouest de la France.

Ci-devant (néologisme 1792-93) :
de ou se rattachant à l’Ancien Régime ; aussi utilisé comme nom pour désigner les puissants et personnes prestigieuse de l’Ancien Régime, en particulier les aristocrates.

Cinq Grosses Fermes :
la zone au sein de laquelle la collecte des principaux impôts indirects était entre les mains de la Ferme Générale.

Citoyens actifs :
ceux qui, sous la Constitution de 1791, répondaient aux exigences (propriété, etc.) pour jouir à la fois des droits civiques et politiques tels que le droit de vote.

Citoyens passifs :
ceux qui, sous la Constitution de 1791, bénéficiaient des droits civiques (droit d’expression, etc.) mais pas des droits politiques.

Civisme :
vertu civique. L’opposé était incivisme.

Clichiens, clichyens :
les députés de droite sous le "Premier Directoire" et leurs partisans.

Closier :
paysans économiquement dépendants (particulièrement dans l’Ouest de la France).

Cocarde :
utilisée comme un emblème d’une opinion politique.

Cocarde tricolore :
cocarde officielle bleue-blanc-rouge, ayant son origine dans la crise de juillet 1789, dérivée de la combinaison des couleurs de Paris (Rouge-bleue) et de celle du roi (blanc).

Collecte (Ancien Régime) :
responsabilité, reposant habituellement sur la base de rotation au sein d’une paroisse, pour la collecte des taxes royales.

Colombier (droit de) (Ancien Régime) :
droit de posséder un pigeonnier ; symbole du statut seigneurial.

Colonnes infernales :
les unités utilisées délibérément pendant les guerres de Vendée pour semer la dévastation et la destruction dans les zones rebelles.

Colonnes mobiles :
formations de troupes concentrées d’environ 200 hommes qui, de 1795 à 1796, ratissaient régulièrement les zones rebelles de l’Ouest de la France pour déraciner les Chouans.

Comité autrichien :
le soi-disant comité autrichien : la fraction de la Cour opposée à la Révolution et incluant (l’Autrichienne) Marie-Antoinette.

Comité central révolutionnaire :
comité de coordination établi à Paris quelques jours avant la journée du 31 mai 1793 et qui avait prévu la purge de la Convention.

Comités d'arrondissement :
nom donné, après Thermidor, aux Comités de Surveillance parisiens, ou Comités Révolutionnaires.

Comité des dépêches :
voir "Conseil du Roi".

Comité de salut public :
titre utilisé parfois au niveau local par des Comités Révolutionnaires.

Comité de l'Hôtel-de-Ville :
voir "Comité des électeurs".

Comité des électeurs :
comité ad hoc des anciens électeurs des députés de Paris aux Etats Généraux qui se sont rencontrés à l’Hôtel de Ville pendant la crise de l’été 1789 et sont devenus la base de la Commune de Paris.

Comités de surveillance :
1/ comités locaux de combattants révolutionnaires, officiellement créés par le décret du 21 mars 1793 et à qui l’on confiait la bonne exécution de la législation révolutionnaire pendant la Terreur ;
2/ comités de l’Assemblée Législative et de la Convention, créés le 25 novembre 1791 pour enquêter sur de possibles crimes de lèse-nation. En octobre 1792, le comité de la Convention devint le CGS (Comité de sûreté générale).

Comité des Trente :
point de ralliement du sentiment patriotique en 1788-89, et comprenant parmi ses membres : Duport, Talleyrand, Mirabeau et Sieyès

Comités révolutionnaires :
nom générique pour les comités de surveillance locaux.

Commende (Ancien Régime) :
administration d’un bénéfice ecclésiastique par un profane, en théorie seulement de façon temporaire, en pratique souvent définitivement.

Commissaires aux accaparements :
commissaire locale chargé de l’exécution de la loi du 26 juillet 1793 qui prévoyait la peine de mort pour les accumulateurs. Ils s’occupaient plus souvent de problèmes d’approvisionnement.

Commissaires aux armées :
commissaire politique (sous la Terreur des députés normaux) envoyés aux armées pour superviser l’effort de guerre tout-à-fait dans le même sens que les représentants en mission étaient envoyés dans les provinces.

Commissaires du pouvoir exécutif :
fonctionnaires chargés de la surveillance générale de l’exécution de la législation ; en 1795, des fonctionnaires avec ce titre, remplacèrent les PGS (peut-être Procureur Général-Syndic, NDLT) attachés aux départements.

Commission des Douze :
1/ comité éphémère de l’Assemblée Législative mis en place en 1792 pour aider les ministres dans la conduite de la guerre ; une sorte d’embryon de Comité de Salut Public ;
2/ comité de 12 hommes désignés par la Convention, sous la pression des Girondins le 18 mai 1793, pour enquêter sur la menace de subversion de la part de la Commune de Paris. Aboli lors de la journée du 31 mai 1793.

Commission des Onze :
1/ comité ad hoc de 11 membres formé dans le Club des Jacobins lors de la journée du 31 mai 1793 pour coordonner les actions des sections et la Commune ;
2/ comité de la Constitution créer le 18 avril 1795 pour préparer une nouvelle constitution (plus tard la constitution de l’An III).

Commission des Vingt-et-Un :
comité de 21 hommes établi dans la Convention le 26 décembre 1794 pour revoir la conduite des anciens membres du CSP (Comité de Salut Public) et du CSG (Comité de Sûreté Générale) notamment Billaud-Varenne, Collot-d'Herbois, Vadier and Barère.

Commissions administratives ou Commissions exécutives :
comités administratifs, au nombre de 12 , mis en place le 1er avril 1794 / 12 Germinal An II pour remplacer les ministres et qui durèrent jusqu’à la fin de la Convention.

Communauté :
1/ tous les habitants d’une paroisse ;
2/ un groupe professionnel urbain (par exemple les pharmaciens) ;
3/ une communauté religieuse.

Commune :
gouvernement municipal de Paris.

commune (néologisme 1792) :
la plus petite unité administrative ; équivalant à peu près à une paroisse.

Commune insurrectionnelle :
nom adopté par le gouvernement municipal rénové de Paris à partir du 9/10 août 1792, qui fut l’instrument du renversement de Louis XVI et lourdement impliqué dans les Sept Massacres

Communes, Chambre des Communes :
façon de se référer au Tiers-état pendant la crise de l’été 1789.

compagnies de Jéhu (de Jésus, du Soleil) :
bandes violentes de combattants royalistes qui, pendant la "Terreur Blanche", chassaient et assassinaient les ex-Jacobins, ; en particulier à Lyon et dans le Sud de la France.

Compagnie des Indes :
Compagnie des Indes Orientales, mise en place le 14 avril 1785 pour stimuler le commerce avec l’Est. Supprimée le 3 avril 1790. Sa liquidation en 1792-3 aboutit à un scandale impliquant Fabre d'Eglantine.

Compagnon :
1/ voyageur ;
2/ voyageur membre du compagnonnage.

Compagnonnages :
organisation ouvrières clandestines, fortes dans le bâtiment et dans les métiers traditionnels.

"Complot aristocratique" :
le "complot aristocratique" selon lequel l’aristocratie était en train de conspirer pour subvertir la Révolution. La croyance dans un complot était particulièrement répandue en juillet 1789 et refit surface sporadiquement au début des années 1790.

"Complot de l’étranger" :
le "complot étranger" prétendument organisé par Pitt et ses agents en France en 1793-4.

Compoix (Ancien Régime) :
registre cadastral qui était utilisé comme base pour la détermination de l’impôt dans "certains pays de taille réelle" comme le Languedoc.

Conseil du roi (Ancien Régime) :
supprimé par la Constitution de 1791. Ses principaux sous-comités se voyaient aussi parfois donner ce nom, notamment le "Comité des Dépêches" qui détenait le travail vers la province, les pétitions et les expéditions, et le Comité des Finances.

Conseil exécutif provisoire :
conseil des ministres mis en place lors de la journée du 10 août 1792. L’épithète "provisoire" fut, plus tard, abandonné et le Conseil dura jusqu’à la suppression des ministres en avril 1794, bien que son pouvoir soit de plus en plus érodé par le Comité de Salut Public.

Constitutionnels :
1/ titre parfois donné au groupe "fayettiste" en 1790-1 ;
2/ le clergé constitutionnel (ceux qui adhéraient à la Constitution Civile 1790) ;
3/ membres de cercles constitutionnels sous le Directoire.

Consul :
1/ (Ancien Régime) nom des magistrats municipaux dans le Sud de la France ;
2/ (Ancien Régime) juges des tribunaux commerciaux à Paris et à Toulouse ;
3/ à la tête de l’exécutif (dont le plus important était le Premier Consul Bonaparte) à la suite du coup d’Etat du 18 Brumaire.

Contrainte de sole (Ancien Régime) :
obligation coutumière pour les fermiers individuels de respecter un système de rotation collective de la terre à période fixe. Abolie le 5 juin 1795.

Contribution :
taxe (généralement préféré au terme d’Ancien Régime : impôt).

Contribution patriotique :
taxe directe extraordinaire destinée à faire face de façon urgente aux engagements d’Etat ; établie à la requête de Necker par l’Assemblée Constituante le 1er octobre 1789.

Conventionnel :
membre de la Convention 1792-5.

Corvée (Ancien Régime) :
service de travail forcé : la "corvée seigneuriale" existait surtout où le féodalisme était encore rigoureux en 1789 ; la corvée royale, établie en 1737 et qui prenait normalement la forme de travaux sur les routes, était plus étendue mais avait été commuée en paiement en liquide dans beaucoup de zones.

Cour plénière :
créée le 8 mai 1788, composée de hauts dignitaires qui étaient responsables de l’enregistrement des Edits royaux, cette cour (qui ne s’est jamais réunie) était supposée être plus docile que le parlement qu’elle était censée remplacer.

Cour souveraine :
cette cour était, en théorie, celle qui jugeait sans appel, mais le terme était parfois utilisé comme synonyme de parlements.

Crapauds du Marais :
ou Crapauds de la Plaine ; façon péjorative de se référer aux députés centristes de la Convention.

Crêtois :
députés de la "Crête" de la "Montagne" - les derniers Montagnards survivants dans la Convention Thermidorienne ; liquidés ou neutralisés à la suite des journées de Prairial.

Culottes dorées :
manière des "sans-culottes" pour désigner les meilleurs d’entre eux.

Culs blancs :
soldats de l’Infanterie des armées Révolutionnaires, dont l’uniforme comportait des pantalons blancs.

Curé :
prêtre d’une paroisse qui détenait une cure (curé des âmes).