1794

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1793

Les fichiers midi ne sont là que pour vous donner une idée de la musique,
j'ai fait ce que j'ai pu pour ne pas trop "massacrer" les airs.
 

Hymne à l'Être Suprême -
(paroles : Théodore Desorgues - musique : Gossec).

Le chant du départ -
(paroles : Marie-Joseph de Chénier - musique de Méhul).

Père de l'univers, suprême intelligence ;
Bienfaiteur ignoré des aveugles mortels,
Tu révélas ton être à la reconnaissance
Qui seule éleva tes autels (bis)

Ton temple est sur les monts,
[ dans les airs, sur les ondes ;
Tu n'as point de passé, Tu n'as point d'avenir ;
Et sans les occuper, Tu remplis tous les mondes
Qui ne peuvent te contenir (bis)

Tout émane de toi, grande et première cause,
Tout s'épure au rayon de ta divinité
Sur ton culte immortel la morale repose
Et sur les moeurs la liberté ! (bis)

Pour venger leur outrage et ta gloire offensée,
L'auguste Liberté, ce fléau des pervers,
Sortit au même instant de ta vaste pensée
Avec le plan de l'Univers (bis)


Fête de l'Etre Suprême.

Dieu puissant Elle seule a vengé ton injure
De ton culte, elle-même, instruisant les mortels
Leva le voile épais qui couvrait la nature
Et vint absoudre tes autels ! (bis)

O toi, qui du néant, ainsi qu'une étincelle,
Fis jaillir dans les airs l'astre éclatant du jour,
Fais plus Verse en nos coeurs ta sagesse immortelle
Embrase nous de ton amour ! (bis)

De la haine des rois, anime la patrie,
Chasse les vains désirs, l'injuste orgueil des rangs
Le luxe corrupteur, la basse flatterie
Plus fatale que les tyrans (bis)

Dissipe nos erreurs, rends-nous bons,
[ rends-nous justes,
Règne, règne au-delà du tout illimité ;
Enchaîne la nature à tes décrets augustes
Laisse à l'homme la liberté (bis)

UN REPRESENTANT DU PEUPLE
La victoire en chantant nous ouvre la barrière,
La liberté guide nos pas,
Et du Nord au Midi la trompette guerrière
A sonné l'heure des combats
Tremblez ennemi de la France
Rois ivres de sang et d'orgueil !
Le peuple souverain s'avance
Tyrans descendez au cercueil
La République nous appelle ;
Sachons vaincre, ou sachons périr
Un Français doit vivre pour elle,
Pour elle, un Français doit mourir.
Un Français doit vivre pour elle,
Pour elle, un Français doit mourir.
La République nous appelle ;
Sachons vaincre, ou sachons périr
Un Français doit vivre pour elle,
Pour elle, un Français doit mourir.
Un Français doit vivre pour elle,
Pour elle, un Français doit mourir.

CHOEUR DES GUERRIERS
REFRAIN
La République nous appelle ;
Sachons vaincre, ou sachons périr
Un Français doit vivre pour elle,
Pour elle, un Français doit mourir.

UNE MÈRE DE FAMILLE
De nos yeux maternels ne craignez point les larmes
Loin de nous de lâches douleurs
Nous devons triompher quand vous prenez les armes
C'est aux rois à verser des pleurs.
Nous vous avons donné la vie
Guerriers, elle n'est plus à vous
Tous vos jours sont à la patrie
Elle est votre mère avant nous.

CHOEUR DES MERES DE FAMILLE
REFRAIN

DEUX VIEILLARDS
Que le fer paternel arme la main des braves
Songez à nous aux champs de Mars
Consacrez dans le sang des rois et des esclaves
Le fer béni par vos vieillards
Et, rapportant sous la chaumière
Des blessures et des vertus,
Venez fermer notre paupière,
Quand les tyrans ne seront plus.

UN CHOEUR DES VIEILLARDS
REFRAIN

TROIS GUERRIERS
Sur le fer, devant Dieu, nous jurons à nos pères,
A nos épouses, à nos soeurs,
A nos représentants, à nos fils, à nos mères,
D'anéantir les oppresseurs.
En tous lieux, dans la nuit profonde
Plongeant la féodalité,
Les Français donneront au monde
Et la paix et la liberté.

CHOEUR GÉNERAL
REFRAIN

Complainte des émigrés français -
(air des Pèlerins de Saint-Jacques).

Ah ! Quand nous partimes de France
Tout allait bien
Tout brillans et dans l'opulence
Auhourd'hui rien
Nous n'avons ni bas ni souliers,
Montrant nature,
Nous sommes tous des chevaliers
De la triste figure.

Jadis nous avions droit de chasse
Sur tous les champs
On nous distinguait de la masse
Des paysans
Mais à présent plus gueux, sans pain,
Que rats d'église
Nous ne chassons plus le lapin.
Que dans notre chemise.

On met nos terres au pillage
Et nos châteaux
On nous les vend, on les partage
En cent morceaux.
Hélas, il ne nous reste plus
Que la misère
Et gentils-hommes devenus
Cousins de Jean-sans-terre.


Un émigré.

Nous avons perdu tous nos titres
Et nos grands noms
Pour avoir trop cassés les vitres
Nous endurons.
Nous sommes marquis mis à bout
Pour nos allures
Des comtes à dormir debout
Puisqu'on vend nos couchures.

Adieu toute noblesse antique
Adieu blason
Quand un peuple est en république
Plus d'écusson.
Nous sommes chevaliers errans
Et sans ressource,
Nous ne voyons plus d'écus blancs
Dans notre pauvre bourse.

Nous, cadédis de la Gascogne,
Qu'avons-nous fait ?
Voilà donc de notre besogne
Le bel effet !
O bannissement trop cruel !
De nous personne
N'ira donc plus, de son castel
Pisser dans la Garonne.

Pour notre intrépide arrogance
Ah nous souffrons !
Quand nous approchons de la France
Nous reculons.
Car si nous osons y rentrer,
Nos pauvres têtes
La guillotine fait tomber,
Voilà donc nos conquêtes !