Le prince de Condé s'installe à Worms, en Allemagne, pour organiser l'armée des émigrés, ralliant 2 à 3 000 "hussards de la mort" de Mirabeau-Tonneau, frère du tribun, surnommé ainsi en raison de sa forte corpulence et de son alcoolisme. Composée pour la plus grande part d'officiers ayant quitté leurs corps pour passer à l'étranger, cette armée manque cruellement de soldats.

L'Assemblée décide la mise en activité immédiate de 26 000 gardes nationaux, afin de compléter la défense des frontières du nord et de l'est.

Les comtes de Provence et d'Artois rencontre à Aix-la-Chapelle le roi de Suède, Gustave III, qui leur propose d'organiser une coalition de toutes les grandes puissances contre la France révolutionnaire.

L'empereur Léopold II d'Autriche invite les souverains d'Europe à exiger avec lui la liberté du roi de France.

Nommé capitaine du deuxième bataillon de volontaires nationaux, Jourdan part avec son unité rejoindre l'armée du nord.

L'Electeur de Trèves décide de disperser les émigrés cantonnés sur son territoire.

Suivant Gensonné et Hérault de Séchelles, l'Assemblée lance un ultimatum à l'Autriche, demandant à Léopold II de désavouer la convention de Pillnitz et précisant que son silence, ainsi que toute réponse évasive ou dilatoire, "seraient regardés comme une déclaration de guerre".

L'Autriche et la Prusse signent une nouvelle convention militaire dirigée contre la France.

Mort de Léopold II d'Autriche. Son fils, François II, lui succède. L'arrivée de ce dernier, beaucoup plus belliciste que son père, enchante les Girondins, partisans de la guerre.

Brunswick est nommé généralissime des troupes autrichiennes.

Dumouriez, ministre des Affaires Etrangères, lance un ultimatum à l'Autriche, exigeant la dissolution du Congrès des souverains européens.

Marie-Antoinette fait parvenir à Mercy-Argenteau, gouverneur des Pays-Bas autrichiens, le plan de bataille des français.

Le chancelier autrichien rejette l'ultimatum français.

A la quasi-unanimité, l'Assemblée accepte la proposition de Louis XVI et déclare la guerre à l'Autriche. Le soir même, au club des Jacobins, Robespierre dénonce une guerre qui ne profiterait qu'à La Fayette et aux généraux.

Rochambeau pénètre en Belgique.

A Lille, le général comte Dillon est massacré par ses troupes, prises de panique avant même d'entrer en contact avec l'ennemi. La situation sur le front du Nord est catastrophique : 8 jours après la déclaration de guerre, les volontaires manquent toujours de fusils et de vivres.
Rochambeau offre sa démission de commandant en chef de l'Armée du Nord.

Custine repousse les Autrichiens et occupe le Porentruy.

Trahison du Royal-Allemand.

2 régiments de hussards, les hussards de Bercheny et les hussards de Saxe passent à l'ennemi.

Contacts secrets de La Fayette avec les Autrichiens.

Offensives des armées françaises commandées par Luckner.

Interruption des opérations militaires.

Arrêt des Prussiens à Valmy, près de Sainte Menehould, sans combat. Goethe dira "C'est le début d'une ère nouvelle".

Prise de Mayence.

Victoire de Jemmapes, près de Mons, qui permet la conquête de la Belgique.

Défaite de Neerwinden et perte de la Belgique. Dunkerque et Mayence sont assiégées par l'ennemi.

Annexion des Pays-Bas autrichiens.

Victoire de Hondshoote contre les anglais, qui dégage Dunkerque.

Victoire de Wattignies contre les Autrichiens, qui dégage Maubeuge.

L'armée de Sambre envahit la Belgique.

Victoire de Fleurus, l'armée française conquiert la Belgique et la Hollande.

Passage du Waal, bras du Rhin, suivi d'une marche victorieuse jusqu'à Amsterdam.

Paix de Bâle avec la Prusse.

Traité de La Haye avec la Hollande, ses Provinces-Unies deviennent république batave, ses Pays-Bas autrichiens deviennent départements français.

Déroute de l'armée autrichienne.