Alimentation

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Petites annonces

 

Avis aux amateurs d'huîtres

 

Le seul et unique dépôt des huîtres, venant directement de Cancale, par la poste, établi rue Montorgueil, aux trois Maures, vis-à-vis le passage du Saumon, n° 4, est maintenant en état de satisfaire à toutes les demandes du public. On y trouvera l'huître de drague, à 7 livres 4 sols le panier de 300, et à 3 livres 12 sols le demi panier. L'huître parquée, à 10 livres et 5 livres ; et l'huître dite anglaise, à 15 livres.

CP - 5 décembre 1790

et comme rien ne vaut une bonne explication...

Avis aux amateurs d'huîtres

Toutes les huîtres qui viennent à Paris, ont été pêchées à Cancale, où les Anglais viennent aussi s'approvisionner. Mais on y fait une grande différence entre l'huître de drague et l'huître parquée. La première est pêchée dans la baie : on la transporte ensuite à la côte de Normandie, où elle est déposée dans des parcs, d'où on l'expédie pour Paris. L'autre est élevée dans les parcs même de Cancale, sur un sol particulier, où elle acquiert des qualités qui la font rechercher. Elle n'a pas l'âcreté des autres huîtres, elle est plus délicate, et elle se reconnaît aisément à la légèreté de son écaille et à la blancheur de sa nacre. Cette huître est réservée en quelque sorte pour la consommation du pays, l'exportation par mer en est défendue, et c'est pour cette raison que les pêcheurs de Normandie ne peuvent s'en procurer pour Paris. Une compagnie a pris des arrangements avec les postes, pour approvisionner Paris de cet excellent comestible. Les dépôts en sont établis au Palais-Royal, la première des nouvelles boutiques de bois, près l'escalier de M. d'Orléans, passage de Valois, et rue Montorgueil, aux trois Maures, n° 4, vis-à-vis le passage du Saumon.

CP - 1er janvier 1791

 

Confiseur

 

Le sieur Rousseau, gendre et successeur du sieur Ravoisé, confiseur de la reine, au fidèle Berger, rue des Lombards, prévient le public que le magasin qu'il a eu au Palais-Royal, les années précédentes, à l'époque du premier jour de l'an et jours suivants, n'aura point lieu cette année. Que les marchandises que l'on y pourrait vendre sous son nom ou celui de sa fabrique n'en seront point. Mais que, pour y suppléer et donner chez lui au public plus de facilité, il vient de faire construire un second magasin décoré à cet effet, dans un goût agréable et nouveau. Parmi le nombre de marchandises dont il sera rempli, on y distinguera un dessert composé de cinq grands plateaux réunis, formant un tout ensemble, et pouvant également s'isoler. Chacun portera un sujet tiré de la fable, composé et exécuté dans un genre qui n'a point encore été pratiqué. Chaque groupe est situé dans un fond de paysage analogue et offrant des fêtes variés. Quoique ce dessert soit formé de sujets différents, ils tendent tous à représenter le triomphe de la beauté.

On trouvera en outre, des boites mécaniques portant un cadran à numéros et contenant des bonbons relatifs aux dits numéros, chaque bonbon renfermera un oracle en quatrain.

Des autels à la patrie, en conserve de fleur d'orange portant la figure de la liberté avec inscription et attributs. Le tout propre à faire un milieu de dessert.

Nouveaux bonbons, savoir :
Bonbon de la ville de Paris.
Bonbons enveloppés d'énigmes, charades ou hogogriphes, dont le mot se trouve dans le bonbon.
Bonbons avec demandes et réponses.
Bonbons à oracles.
Bonbons brillants.

Et tous les autres bonbons déjà connus avec un assortiment très varié de tous les objets pour étrennes.

Nota. On trouve toujours chez le dit sieur des boites toutes préparées pour les baptêmes.

CP - 1er janvier 1791

 

Sucre et sirop de l'abbaye de Moret

 

Les sucre et sirop d'orge, de l'abbaye de Moret, ont une réputation justement acquise ; si elle a été altérée, ce n'a pu être que par des personnes qui, se disant dépositaires de la fabrique de Moret, les tiraient d'ailleurs.

Des personnes employées, autrefois, dans l'abbaye de Moret, à la fabrication même de ces sucre et sirop, préviennent le public que, pour éviter toute surprise à l'avenir, elles viennent d'établir une fabrication, rue Trainé St Eustache, n° 3, la porte cochère entre la rue des Prouvaires et la grille du passage des Chartreux, où l'on trouvera, en tous temps, des boites, demi-boites et quarts de boites dont le prix est de 3 livres, 30 sols et 15 sols.

Le prix du sirop est de 4 livres la bouteille, 40 sous la demi-bouteille, 24 sols le rouleau et 12 sous le demi-rouleau.

Ces sucre et sirop sont efficaces pour la guérison des rhumes, maux de gorge et de poitrine.

L'on fait aussi des sucre et sirop d'orge à la fleur d'orange. Cette dernière qualité est spécifique contre les vapeurs et maladies des nerfs.

CP - 1er janvier 1791

 

Pâtissier

 

On trouvera chez le sieur Lesage, pâtissier, rue de la Harpe, en face du collège d'Harcourt, un assortissement (sic) de pâtés de différentes grosseurs, aux truffes et sans truffes ; gâteaux de Savoie et aux amandes ; il fait aussi d'excellents gâteaux de plomd (sic) ; recevra sous peu des jambons nouveaux, première qualité.

Fait des envois en province, et les garantit d'aucune fracturure (sic). Lesage.

CP - 1er janvier 1791

Les jambons sont arrivés...
Pâtissier

Le sieur Le Sage, pâtissier, rue de la Harpe, en face du collège d'Harcourt, tient magasin de jambons vrais Bayonne, première qualité ; il en tiendra même de cuits de différentes grosseurs, et on en trouvera en pâtés depuis 3 livres jusqu'à 24 livres ; fait des envois, dans tous les départements avec garantie ; en écrivant, on sera servi avec exactitude, et pour éviter toutes méprises, dans chaque enveloppe, on y renfermera un imprimé.

CP - 1er avril 1792

 

Distillateur

 

Le sieur Théron, distillateur de la reine, de LL. AA. RR. Les princes de Galles et feu duc de Cumberland, gendre et successeur du sieur Gillet, connu pour les ratafias de fleurs d'orange au vin Champagne, quatre fruits rouge, sirops, et autres liqueurs superfines, ci-devant rue Xaintonge, et actuellement rue St Martin, près celle de Venise, n° 219.

Annonce au public qu'on trouvera dans son nouveau magasin, outre les liqueurs ci-dessus détaillées, une grande quantité d'eau de cerise, d'hulle (?) de Kerchwasser, ainsi que de vieille eau-de-vie de Coignac, du rhum de la Jamaïque, eau-de-vie d'Handaille, le tout de première qualité, et qu'il vendra en gros, ou à la bouteille, au meilleur marché possible.

CP - 16 avril 1791

 

Traiteur

 

Le sieur Postal, hôtel de Reims, rue de Rohan, en face celle de Montpansier, prévient le public qu'il vient d'ouvrir une maison de traiteur, où il donne à manger à cinq sols par plat, tous mets apprêtés avec la plus grande propreté et la plus grande délicatesse ; il entreprend toutes sorte de repas ; il donne aussi à trente sols par tête.

CP - 19 août 1791

ou
Restaurateur

Le sieur Savard a l'honneur de prévenir le public, qu'il tient une maison de restaurateur au Palais-Royal, sous la galerie vitrée, n° 216. On y trouvera tout ce qu'on peut désirer dans le plus grand genre, tant par rapport au service, que par rapport au local. Des vues de toutes espèces et de la première qualité : un superbe salon, et différentes pièces pour les sociétés particulières ; le tout décoré avec goût et élégance, et ayant vue sur le jardin.

Le sieur Savard a l'honneur d'observer, qu'ayant vécu longtemps en Angleterre, il se flatte de connaître le service anglais aussi bien que le français.

CP - 26 janvier 1792

 

Tabac

 

Au Bonnet de la Liberté, rue St. Denis, n° 413.

Manufacture de toutes sortes de Tabac, de Pereyra Laborde et Compagnie, en gros et en détail, Cigares de la Havanne et de la Martinique ; les Amateurs y trouveront aussi du très-vieux Tabac de Clairac, à 36 liv. la livre, etc. etc. Ils font des envois pour les départements.

N.B. MM les Médecins de Salubrité sont invités à vouloir bien continuer à visiter leur manufacture, pour examiner les qualités supérieures de tabac qu'on y fabrique, les procédés de leur manipulation, et l'extrême propreté qu'on y observe, et qu'ils ne négligent rien pour continuer à mériter la Confiance publique.

CP - 15 février 1792

 

Vin de Bordeaux

 

Vin de Bordeaux, de l'année 1784, de l'un des meilleurs crus du Hautbrion, paroisse de Talance, à 50 s. la bouteille, ou 450 livres la barrique. S'adresser au nommé Butelle, chez M. Trévilliers commandant en chef de bataillon, rue des Bourdonnais, n° 22.

Nota. M. Trévilliers étant propriétaire dudit cru, répondra de la pureté de ce vin, avec plus de sécurité que ne le pourraient faire aucuns commissionnaires ou tous autres intermédiaires.

CP - 5 mars 1792

 

Vin de Beaune et Pomart

 

Vin de Beaune et Pomart, de 1788, à 2 livres 10 sols la bouteille, avec le flacon.

S'adresser rue Bièvre, n° 46, près le quai St Bernard, à Paris.

CP - 7 avril 1792

 

Vin de la Côte d'Or

 

Magasin de vins de la Côte d'Or, ci-devant haute Bourgogne.

Une société depuis peu établie à Paris, formée pour la facilité de ceux qui ne veulent pas les soins de l'entretien d'une cave, ou qui n'étant que pour très peu de temps à la Capitale, désirent avoir des vins de la Côte d'Or, ci-devant haute Bourgogne, prévient qu'elle tiendra un magasin, soit en pièces, soit en bouteille ; ceux qui voudront en faire venir du pareil à celui qu'il auront trouvé de leur goût, donneront leurs commissions, qui leur seront expédiées fidèlement pour la ville ou la campagne ; On ne tient d'aucune autre espèce de vin ; les bouteilles arriveront revêtues du cachet de la société, sur le bouchon, même sur le verre.

S'adresser à M. Chardon, rue de Harlay, près la Place Dauphine, n° 9, à Paris.

CP - 7 avril 1792

 

Glaces et fromages glacés

 

Au Café du Théâtre du Marais, rue Culture Ste Catherine, n° 61.

On trouvera, en tous temps, plusieurs sortes de glaces et fromages glacés ; on en fait au goût des personnes qui les commandent, en avertissant seulement deux heures d'avance.

On y trouvera aussi de la glace brute, pour rafraîchir, en gros et en détail ; à juste prix.

CP - 12 mai 1792

Tout cela a l'air délicieux, mais...

J'étais il y a deux ans à Rome ; j'y faisais un grand usage des glaces, parce qu'elles y coûtent beaucoup moins cher qu'à Paris, quoique le climat y soit infiniment plus chaud. Je demandai la cause de cette différence : on m'apprit qu'elle venait de la différence du prix du sel, qui entre pour beaucoup dans les frais de la façon des glaces.

Aujourd'hui que le prix du sel est réduit des 9 dixièmes en France, pourquoi une glace coûte-t-elle toujours 12 sols au Palais-Royal.

Un abonné.

CP - 22 juin 1790