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J. P. Clause, cuisinier du gouverneur d'Alsace, invente le pâté de foie gras (1780).

Par l'arrêt du 8 juin 1786, les traiteurs et restaurateurs sont autorisés à recevoir du monde dans leurs salles pour leur donner à manger.

Eau minérale de Passy : 7 sous la bouteille.

A Paris, le pain de 4 livres qui coûtait 12 sous 1/2 à la fin du mois de novembre 1788 est monté à 14 sous 1/2 (janvier 1789) (un ouvrier gagne entre 30 à 40 sous par jour).

Conseils de M. Parmentier : "J'ai tout lieu de craindre que les habitants des campagnes qui ont récolté beaucoup de pommes de terre ne les aient perdues par le froid excessif et durable que nous éprouvons. Pourtant, ces racines gelées peuvent encore servir de nourriture. Il est possible d'en tirer parti en les faisant cuire, couper par tranche et sécher au four" (janvier 1789).

20 février 1789 : un mandement de l'archevêque de Paris permet l'usage des oeufs pendant le carême, depuis le mercredi des Cendres jusqu'au dimanche des Rameaux exclusivement.

mars 1789 : à Marseille le prix du pain est de 3 sous 1/2 la livre ; celui de la viande est de 9 sous 1/2 la livre.

le 18 octobre 1790, les vendanges commencent au Mans. Au dire des connaisseurs, le vin sera excellent mais peu abondant.

Les pommes de terre et les haricots commencent à s'installer dans les habitudes alimentaires, côtoyant les choux, fèves, raves et pois, légumes de base (1791).

Début 1792, suite à la révolte des esclaves de Saint Domingue, le prix de la livre de sucre passe de 22 sous à 3 francs...

20 - 24 janvier. Emeutes contre les épiciers, accusés de spéculation... un incendie détruit une partie de la prison de l'hôtel de la Force à Paris.28 janvier Les membres de la section de la Croix-Rouge déclarent renoncer formellement à l'usage du sucre et du café pour punir les spéculateurs, et invite les autres sections à suivre son exemple.
30 janvier. Jean-Baptiste Louvet de Couvray fait jurer aux membres des Jacobins de ne pas consommer de sucre vendu plus de 20 sous la livre.
Janvier - février. "Janvier 1792 - 21 samedi Ther. 5 Vent Est ; il a fait beau soleil et doux. Le sucre depuis 15 jours est augmenté de 30 sous de façon qu'il est à un écu la livre depuis trois jours , ce qui ne s'est jamais vu ; hier et aujourd'hui le peuple s'est porté à un magasin près les Gobelins et ont fait donner le sucre à 22 et 24 sous mais on n'a rien pillé. Le maire s'y est transporté aujourd'hui pour apaiser le peuple, la Garde à pied et à cheval s'est portée en grand nombre crainte du pillage. 23 lundi Ther. 8 Vent Sud ; il a plu toute la nuit. Hier et aujourd'hui il y a un soulèvement dans plusieurs endroits de Paris au sujet de la cherté du sucre, café, sçavon, etc... ; la Garde Nationale a été sur pied nuit et jour depuis Samedi. On ne fait que battre la caisse pour rappeler et dans d'autres endroits on bat la générale. Tout cela est effrayant: l'Assemblée va décider demain ce qu'il y a à faire ; il est temps car il est à craindre que le peuple ne se porte à des extrêmités. Février 16 Jeudi Ther. le soir à 11 heures à 2 degrés au-dessous de la glace ; Vent Nord-Est ; le vent s'est élevé l'après-midi avec tourbillon. Il a gelé cette nuit et il gêle très fort ce soir. Hier Troubles pour le sucre au Faubourg St. Marceau. Les femmes sont tombées sur un magasin et on vendu 2 ou 3 tonneaux à 20 sous la livre. On a battu le rappel partout Paris, on s'y est porté et on a apaisé le peuple". (Journal d'un bourgeois de Paris sous la Révolution - p.119-120 - p.124 - contribution de Chris Cleutjens).

Approvisionnement parisien en février 1794 (arrêté du Comité de salut public) :

Le Comité de Salut Public, sur le rapport de la Commission des subsistances et approvisionnements de la République, qui expose que les moyens qu'elle avait précédemment proposés pour l'approvisionnement de Paris, en viande, seraient insuffisants, que le décret rendu le... de ce mois, nécessite d'employer des moyens plus étendus, arrête ce qui suit :

1° L'administration des subsistances militaires, portera à 3 000 boeufs le nombre de 1 500 qu'elle a été chargée, par l'arrêté du..., d'entretenir dans les dépôts de Melun, Neuilly ou Choisy-sur-Seine, pour assurer l'approvisionnement de Paris.

2° Les boeufs, au lieu d'être conduits dans les marchés de Sceaux et de Poissy, seront vendus dans l'intérieur de Paris.

3° La Commission des approvisionnements de la République se concertera avec le maire de Paris sur le lieu, le mode et l'exécution de la vente, à la charge d'en rendre compte au Comité de salut public.
4° Elle est autorisée d'accorder, sur les fonds mis à sa disposition, à l'administration des subsistances militaires, une somme proportionnée au nombre de boeufs qui seront entretenus dans le dépôt, suivant le rapport déterminé par le précédent arrêté, qui autorise la disposition de 1 500 000 livres pour 1 500 boeufs, entretenus dans les dépôts.

R. Lindet, Carnot, C.-A. Prieur, B. Barère, Billaud-Varenne, Collot-d'Herbois.

Composition du pain - 11 février 1794
(arrêté du Comité de salut public) :

"Le Comité de salut public, informé que la loi du 25 brumaire, qui défend de faire plusieurs espèces de pain et d'extraire du froment plus de 15 livres de son, n'est pas exécutée dans plusieurs districts, que l'on y conserve encore l'usage de bluteaux défendus, ce qui augmente la consommation des grains ; vu le rapport de la Commission des subsistances et approvisionnements de la République, arrête :

1° qu'aucun meunier, boulanger, pâtissier ou autre citoyen ne pourra conserver chez lui des bluteaux tamisant ou réduisant le quintal de la farine au-dessous du poids de 85 livres ;

2° que les officiers municipaux sont tenus de faire faire dans quinzaine et de réitérer, lorsqu'ils le croiront nécessaire, des visites domiciliaires dans l'étendue de leurs communes chez les meuniers, les boulangers, les pâtissiers ; de constater le nombre, l'espèce de bluteaux ; de faire saisir et enlever ceux qui se trouveront de l'espèce désignée à l'article 1er ;

3° que les boulangers, les meuniers, les pâtissiers qui seront convaincus d'avoir conservé, caché ou déposé hors de leur domicile des bluteaux prohibés et les citoyens qui les auront recélés seront traités comme suspects et mis en état d'arrestation jusqu'à la paix ;

La disette du pain, 1794
La disette du pain, 1794.


4° que les municipalités dresseront un procès-verbal de leurs visites, en adresseront dans le délai de quinzaine une expédition à l'administration du district, qui la fera parvenir sans délai à la Commission des subsistances et approvisionnements de la République.

R. Lindet, Carnot, Collot-d'Herbois, C. Barère".

24 décembre 1794 : un arrêté du maire de Paris interdit la galette des Rois et met en garde contre les "intentions liberticides" des pâtissiers qui entretiennent "l'usage superstitieux de la fête des ci-devant rois".